DJI Mavic 3 Enterprise vs Mavic 4 Pro : quel drone pour la carto ?
DJI Mavic 3 Enterprise (M3E) ou DJI Mavic 4 Pro
en 2025, le choix dépend moins du “plus gros nombre de mégapixels” que du workflow carto (géométrie, géoréférencement, répétabilité, traitement) et du type de livrable (métrique vs visuel).
Public : pros 25–55 ans (BET, géomètres, TP, couverture, inspection, collectivités, drone ops).
Objectif : vous aider à choisir le bon drone pour cartographie / photogrammétrie / topographie et inspection en 2025, avec une approche terrain + ROI.
Résumé exécutif
- Choisissez le Mavic 3E si votre priorité est la cartographie de précision : obturateur mécanique + RTK = moins de distorsion, meilleure répétabilité, et géotags plus robustes.
- Choisissez le Mavic 4 Pro si votre priorité est l’inspection haute résolution et la polyvalence image : 100 MP + triple caméra + gimbal très mobile = gros potentiel “détail” et angles de captation.
Définitions rapides :
RTK (Real-Time Kinematic) = corrections GNSS en temps réel pour améliorer la précision de position.
PPK (Post-Processed Kinematic) = corrections GNSS après le vol.
GCP (Ground Control Points) = points de contrôle au sol pour caler la photogrammétrie.
Rolling shutter = lecture “ligne par ligne” pouvant créer des déformations si la plateforme bouge vite.
Comparatif technique (cartographie & inspection)
| Critère | DJI Mavic 3 Enterprise (M3E) | DJI Mavic 4 Pro | Impact terrain |
|---|---|---|---|
| Capteur principal | 4/3 CMOS – 20 MP | 4/3 CMOS Hasselblad – 100 MP (et 2 télés 48/50 MP) | Le 100 MP aide en détails / recadrage, mais la carto “métrique” aime aussi la stabilité géométrique et le géoréférencement. |
| Obturateur | Mécanique (8–1/2000 s) + électronique | Non “mécanique” mis en avant sur la fiche DJI ; analyses spécialisées indiquent rolling shutter électronique | En photogrammétrie, l’obturateur mécanique limite les artefacts liés au mouvement (rolling/jello), donc moins de surprises au traitement. |
| RTK / précision | Module RTK (RTK Fix annoncé : H 1 cm + 1 ppm / V 1,5 cm + 1 ppm) | GNSS standard (pas un drone “survey” à la base) | RTK/PPK = moins de dépendance aux GCP (selon exigences), meilleure répétabilité et gain de temps terrain. |
| Intervalle photo | Timed (JPEG) : 0,7 s | Le drone n’est pas “orienté carto” ; attention à la taille des datasets en 100 MP | Intervalle court = possibilité de voler plus vite tout en gardant l’overlap → moins de batteries, moins de temps. |
| Gimbal / angles d’inspection | Gimbal stabilisé classique (orienté mission) | Infinity Gimbal : DJI annonce une rotation “360°” + rotation axe roulis (roll) | En inspection, plus d’angles = moins de repositionnements, meilleure couverture façades/sous-faces. |
| Stockage interne | MicroSD (discipline sauvegarde) | 64 GB (≈42 GB utiles) ou 512 GB (≈460 GB utiles) selon pack | Sur des grosses journées de capture, le stockage interne est un vrai confort opérationnel. |
| SDK / automatisation | Écosystème Enterprise plus “mission” (planification, exploitation) | SDK Compatibility : No (Windows/Mobile/Onboard) | En carto, l’automatisation fiable = datasets propres (trajectoire, overlap, angles). Sans SDK, votre marge de manœuvre est plus limitée. |
Les 6 critères qui font vraiment gagner du temps (et de l’argent)
1) Géométrie d’image : l’obturateur avant le marketing
La cartographie, ce n’est pas “faire une jolie photo” : c’est mesurer avec des images. Un obturateur mécanique expose l’image de façon plus adaptée aux mouvements rapides, ce qui aide à réduire les déformations de type rolling/jello lors des vols de mapping.
2) Géoréférencement : RTK/PPK vs GCP
En 2025, la question n’est pas “RTK ou pas RTK”, mais : combien de temps terrain vous acceptez encore de payer (GCP, reprises, recalage). Le M3E est pensé pour ce besoin ; le Mavic 4 Pro est plus “image-first”.
3) Répétabilité : le nerf de la guerre (SLA)
Si vous travaillez avec des exigences de qualité type SLA (Service Level Agreement = niveau de service contractuel), vous voulez un protocole reproductible : mêmes recouvrements, mêmes angles, même logique d’acquisition. C’est souvent plus simple côté Enterprise.
4) Dataset & traitement : 100 MP = plus de pixels, pas forcément plus de ROI
Le 100 MP est superbe pour inspection et reporting, mais peut faire exploser le volume de données et le temps de traitement. En photogrammétrie, un dataset “propre” bat un dataset “énorme mais bancal”.
5) Inspection : angles + confort opérateur
Le Mavic 4 Pro est très fort ici : triple caméra + gimbal très mobile = plus d’angles, plus de détails, moins de repositionnements.
6) Risque contractuel : le vrai coût, c’est la reprise
Le ROI se joue sur la réduction des reprises : dataset raté = retour chantier + temps machine + délai client. Pour du métrique strict, le M3E reste un choix très “anti-surprise”.
Cas d’usage : quel drone choisir selon la mission
- Topographie / cubatures / orthophotos chantier : M3E (workflow précision, RTK, obturateur mécanique).
- Inspection bâtiment / patrimoine / façade : Mavic 4 Pro (détails, recadrage, angles via gimbal).
- Modélisation 3D bâtiment “métrique” : M3E si vous industrialisez (procédures et répétabilité).
- Communication + inspection + carto “raisonnable” : Mavic 4 Pro (polyvalence image).
Astuce contenu : insérez ici 2 images comparatives (même zone, même altitude) : une orthophoto M3E (RTK) vs une orthophoto Mavic 4 Pro (100 MP). Ajoutez en légende : altitude, recouvrement, GSD estimée, temps de traitement.
FAQ
Quel drone est le meilleur pour la photogrammétrie en 2025 ?
Pour des livrables métriques réguliers (volumes, orthos, plans), le Mavic 3E est généralement le choix le plus “sécurisant” (obturateur mécanique + RTK + logique Enterprise). Le Mavic 4 Pro est excellent pour inspection et imagerie, et peut faire de la photogrammétrie, mais avec une approche plus “image-first”.
Le 100 MP du Mavic 4 Pro remplace-t-il un drone Enterprise ?
Il remplace très bien un drone Enterprise pour des missions où la priorité est visuelle (inspection, preuve photo, communication). Pour des exigences métriques strictes et répétables, l’Enterprise garde l’avantage (géométrie + géoréférencement + workflow).
Pourquoi l’obturateur mécanique compte en cartographie ?
Parce qu’il réduit le risque de distorsions liées au mouvement lors de la capture, ce qui facilite l’alignement et la reconstruction photogrammétrique (moins de “rolling/jello”).
Conclusion
Si votre métier, c’est la mesure : M3E.
Si votre métier, c’est voir (et prouver) : Mavic 4 Pro.
Et si vous faites les deux… votre banquier va râler, mais votre production va respirer.
CTA : Pour un choix “zéro regret”, raisonnez par livrable (précision attendue), workflow (RTK/PPK/GCP), et coût de reprise (temps terrain + traitement + retour chantier).
